CHRISTIAN SORG

Biographie

Christian Sorg s’ est intéressé dès sa plus tendre enfance à l’ activité professionnelle de son grand père photographe : le face à face distancié avec le modèle photographié, sa présence dans l’ espace, le passage de l’ ombre à la lumière le marquent profondément. Sa formation débute aux Arts Appliqués, par le choix de l’ atelier de sculpture, demandant une maitrise essentielle du dessin. Puis L’ École Nationale des Beaux-arts de Paris, où il dessine toujours beaucoup, fréquentant assidûment le cabinet des dessins du Louvre, en contact avec les oeuvres de ses maîtres : Rembrandt, Poussin, entre autres, Goya, Velasquez et le Greco aussi, au Prado à Madrid qu’ il fréquente également (et où il fera résidence (Casa Velasquez).

 

Christian Sorg a été partie prenante d’ un moment très particulier de l’ histoire de la peinture en France celui de la re-fondation de l’ abstraction par le retour aux constituants essentiels du tableau. Couvrir une surface par la couleur, la diviser pour y travailler l’ espace, y inscrire une trace, il s’ y confronte comme les peintres de sa génération (notamment Supports/Surface), mais refuse tout système. Pourtant dès 1977, comme Christian Sorg l’ indique dans un entretien avec Marcelin Pleynet (exposition cahiers d’ Art, Paris) « ce qui échappe sur les côtés de la toile donne à lire la surface comme une impossibilité à n’ être qu’ un plan absolu ».

 

Dans ses œuvres, la couleur est bouillonnement, le geste ample, libre et généreux, mais loin d’un quelconque expressionnisme. L’ objet est motif, thème. L’ espace pictural que restitue Sorg est un chaos visuel mais c’ est déjà le chaos du Réel. « Sorg ne capte pas la ligne mais les traits, traits renforcés. Il vide le motif ou au contraire le sature pour atteindre dans les deux cas à un absolu qui est la matière, l’espace, le signe » (Hubert Lucot).

 

En refusant les méthodes toutes faites, pour rendre compte du Réel (grilles cubistes, nouvelle-figuration d’ après-guerre, etc..), il lui reste donc à inventer sa méthode. Il se trouve que son installation en 1992 à Calaceite en Espagne va le mettre en situation de donner un fondement à cet objectif. Car il y a un avant et un après sa découverte de Calaceite. Le peintre passe une grande partie de son temps à marcher, à observer, se perdre, à se laisser attraper par tout un tas de stimuli réels -bien enracinés- qui déclenchent une réponse créative, dans une impulsion profondément ressentie.

 

« Dans le travail qui se fait et se défait, s’ efface, se reconstruit, naît une écriture - transcriptions, traces, dessins, saisie calligraphique - qui font vibrer la totalité de ce qui est peint. Totalité mise en place à coups d’ essais de prises de risque et d’ approfondissement. Voilà ce qui fait innovation dans la peinture de Christian Sorg, par ce type d’ inscription en se situant dans le champ de l’ expérience, du possible. La peinture comme acte de présence ». (François Jeune)

 

Christian Sorg est une voix d’ aujourd’hui qui renoue avec les échos les plus lointains. A partir de l’ expérience vécue, physiquement éprouvée, il dessine, peint, trace et transpose sur la toile la présence des œuvres de l’ humanité des premiers jours, la fragilité du monde et de l’ environnement, l’ éphémère éclat de la vie.

 

 

A PROPOS DE CHRISTIAN SORG

Son travail a été l’objet de plus de 400 expositions personnelles et collectives, notamment : ARTPARIS, Galerie Dutko, 2021, 22 ; Galerie Dutko, solo show, Surgissements, Paris, 2021 ; Centre d’Art, Le Delta, Caminando, Namur, Belgique, et Galerie rive gauche, Namur, 2021 ; Tours de La Rochelle, Peintures de fête et suites rupestres, 2019 ; Atelier du Hézo, Préhistoire et Art contemporain, 2019 ; Chateau de Vogüé, Christian Sorg Peinture-Gravure–Encre, 2018 ; Chateau de Ratilly, Christian Sorg suite aragonaise: 2000-2016, 2016 ; Centre d’Art de la MATMUT, Sorg, XXIème siècle la nature même de la peinture, 2014 ; Orangerie du musée de Sens, de l’Art aux livres, 2012 ; L’Arsenal, musée de Soissons, Christian Sorg oeuvres récentes 2000-2009, 2009 ; Museo de Teruel, castillo de Valderrobrés et Museo de Calaceite, Christian Sorg en el bajo Aragon 1992-2008, 2008 ; Fondation Zervos, Christian Sorg Tierra de Calaceite, 2005 ; Musées de Sens, Palais synodal, Christian Sorg 1986-2002, 2002 ; Museo d’Arte contemporaneo Pablo Serrano, Christian Sorg 1990-1997, Zaragoza, 1997 ; Museo Juan Cabré, Calaceite, Teruel, 1997 ; Sala Noésis, Intimitat del Real, Barcelone, 1995 ; 20 ans d’Art en France, Mittelrheinisches Landesmuseum, Mayence, Staatliche kunstalle, Berlin, Kunsthalle, Tübingen, Museo de Arte moderne, Bologne, Italie, Musée d’Etat du grand duché du Luxembourg, 1982-84 ; Galerie La cité , Luxembourg, 1983 ; Galerie contemporaine, In Situ, Centre Georges Pompidou, Paris, 1982 ; Galerie des cahiers d’Art, Christian Sorg, un entretien infini, Paris, 1980 ; Musée Ordrupgaard, Kunst i dag, Copenhague, 1980 ; Musée d’Art moderne de la ville de Paris, Travaux Paris 77, 1977 ; Musée d’Evreux, Collages de grandes dimensions, 1972.

 

Ses oeuvres sont présentes dans les collections du FRAC Alsace, FRAC Haute Normandie, FRAC Midi Pyrénées et FNAC Paris.

 

En France : Musée d’Art moderne de la ville de Paris, Musée d’ art moderne de St Etienne, Musée national d’ Art moderne, Centre Georges Pompidou, Les Abattoirs de Toulouse, Musée des Beaux-Arts de Nantes, Musée des Beaux-Arts de Rouen, Musée-Galerie Carnot de Villeneuve-sur-Yonne, Musée de Sens, Musée de Soissons, BNF, bibliothèques et artothèques d’Avallon, de Bayeux, de Riom et banques BNP et Worms.

 

A l’étranger : Institut français de Barcelone, Museo de Calaceite (Teruel), Museo del Dibujo (Huesca), Museo provincial de Teruel, Museo del grabado de Fuendetodos, Museo Goya (Zaragoza), Museo Pablo Serrano (Zaragoza), Fondations Colas, Zervos et Noésis (Espagne), Musée d’Art et d’histoire de Genève (Suisse).

Œuvres
Expositions