PAD PARIS 2023

29 Mars - 2 Avril 2023
  • BÉATRICE CASADESUS

  • Dans un entretien récent pour les archives de l’école des Beaux-Arts de Paris, Béatrice Casadesus revient sur son parcours dans cette institution où elle a été élève puis professeur. Admise au début des années 1960 au concours d’entrée en peinture, c’est en sculpture qu’elle poursuit ses études. Ce qui l’amènera à côtoyer des architectes et, par la suite, à réaliser de nombreuses commandes publiques dont ‘’Le grand livre des pas’’ qui se déploie sur les quatre niveaux de l’escalier principal de l ‘École de danse de l’Opéra construite par Christian de Portzamparc.
     
    Au milieu des années 1970 elle revient à la peinture par la redécouverte de l’œuvre de Georges Seurat. Sa peinture s’atomise, dissout sujet, forme, lumière et couleurs dans une subtile abstraction sensible où l’espace semble en perpétuelle vibration. Le grand format favorisant l’immersion du spectateur dans la peinture et la sensation d’infini.
    Ce lent travail de décantation s’accompagne du rapport que Béatrice Casadesus entretient avec la poésie : collaborations avec des poètes comme Michel Deguy, Maurice Benhamou, Anne de Staël - entre autres - et on se souvient du titre ‘’Infinito’’ d’une de ses précédentes expositions en référence à Leopardi.
     
    En quête d’une peinture « qui n’inquiète ni ne trouble » Béatrice Casadesus revendique dès les années 2000 de peindre contre l’horreur du monde. La quiétude et l’épanouissement visuel qui émanent de ces œuvres se retrouvent chez certains grands maîtres de la peinture tels que Turner, Monet, Rothko. Ces peintres, au terme de leur carrière, ne cherchent pas à prouver ou démontrer, mais entrent dans un dialogue exclusif avec la peinture qui ne doit rien au reste du monde. Une peinture profonde et apaisante, née d’une technique particulière de l’empreinte et de la projection de couleurs sur la surface inventée par l’artiste.
  • BEATRICE CASADESUS, Perlé Or, 2020

    BEATRICE CASADESUS

    Perlé Or, 2020
    Acrylique sur toile de lin / Acrylic on linen canvas
    270 x 180 cm / 106 1/4 x 70 7/8 in.
    Diptyque / diptych
  • MONIQUE FRYDMAN

  • Le travail de Monique Frydman montre un grand attachement à la peinture et à des techniques et matières auxquelles elle est fidèle depuis le début : une dose de hasard (qu’elle distribue selon les périodes), l’utilisation de différentes techniques d’imprégnation progressive de la couleur sur de multiples supports (toile de lin, de coton, papier Japon, tarlatanes, pigments et pastels), l’équilibre entre le travail pictural et le travail graphique avec l’utilisation du papier. Ses œuvres montrent un désir d’immersion physique dans la couleur, qui lui fait privilégier des formats monumentaux. 

     

    L’artiste appartient à cette génération postmoderniste de la déconstruction radicale du tableau, mais sa pratique l’inscrit en contrepoint : la peinture devient pour elle le lieu de l’inscription du «sensible exemplaire» : depuis ses premières peintures figuratives et militantes des années 1970, les papiers de soie collés jusqu’aux grandes peintures abstraites qu’elle développe en séries à partir des années 1980. 

     

    La pratique du frottage (souvent à l’aide de ficelles, disposées au verso de la toile) est celle qui, dans l’œuvre de l’artiste, commande ce qui advient en suspens sur la toile – peinture, dessin, lignes, surface, linéaments de figures – par l’effet de couleur/lumière, dispensé par la matière volatile du pigment pur ou du bloc pastel, ou par celle, fluide, de la peinture acrylique. Elle travaille par séries de couleurs, tour à tour crépusculaires et crépitantes, dont elle expérimente la masse, la souplesse, la vibration, la transparence. 

  • MONIQUE FRYDMAN, In the Golden Light 6 , 2015

    MONIQUE FRYDMAN

    In the Golden Light 6 , 2015
    Pastels, pigments et liant sur toile de lin / Pastels, pigments and binder on linen canvas
    172 x 173 cm / 67 3/4 x 68 1/8 in.
  • CHRISTIAN SORG

  • Christian Sorg est un peintre français qui vit et travaille en France et en Espagne. Sa formation débute aux Arts Appliqués, par le choix de l’atelier de sculpture, demandant une maitrise essentielle du dessin. Son parcours se poursuit à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris, où il continue ses études de dessin, fréquentant assidûment le cabinet des dessins du Louvre. Au fil des années, Christian Sorg crée un véritable langage pictural qui lui est propre, dans lequel il invente sa méthode d’appropriation du réel. Il participe dès les années 70 à de nombreuses expositions : Travaux Paris 77, au musée d’Art moderne de la ville de Paris et Tendances de l’Art en France en 1983.
     
    Depuis les années 90, il travaille dans le sud de l’Aragon. En effet, le paysage sévère et accidenté de Calaceite (Teruel) et ses alentours contribuent à créer des conditions idéales pour son travail artistique. Il découvre et arpente l’environnement préservé des sierras, visite les sites préhistoriques du Levant, mais aussi ceux très proches de son autre atelier en Bourgogne à Arcy-sur-Cure. C’est désormais à travers sa sensibilité au paysage et à son environnement que Christian Sorg va chercher les motifs de ses peintures pour ensuite les réinterpréter, les reconstruire dans la paix de l’atelier. Une calligraphie picturale nouvelle s’impose à lui.
     
    Les peintures de Christian Sorg sont chargées d’intimité. Sensuelles, elles représentent la manière dont l’artiste exprime la vie. Les harmonies colorées, les chaos des formes correspondent à son interprétation de la réalité, mais, font, en même temps, appel à notre imaginaire.
     
    A partir de l’expérience vécue, physiquement éprouvée, Christian Sorg dessine, peint, trace et transpose sur la toile la forte présence des œuvres de l’humanité des premiers jours, la fragilité du monde et de l’environnement, l’éphémère éclat de la vie. Christian Sorg est une voix d’aujourd’hui qui renoue avec les échos les plus lointains.
  • CHRISTIAN SORG, Peinture de fête, 2015

    CHRISTIAN SORG

    Peinture de fête, 2015
    Technique mixte sur toile / Mixed technique on canvas
    160 x 255 cm
    63 x 100 3/8 in.
  • TED LARSEN

  • Né à South Haven dans le Michigan, Ted Larsen grandit dans une famille d’artistes. Cet environnement le conduit comme une évidence à se former aux Beaux-Arts. Fasciné par la puissance géologique de la région des Grands-Lacs, la première partie de son parcours artistique se fait comme peintre de paysage, « Abstract Landscapes ».
     
    Jusqu’en 2001, il rencontre un certain succès avec ses peintures et est présenté dans de nombreuses expositions. Néanmoins il ressent progressivement un sentiment d’insatisfaction, comme si quelque chose de fondamental lui échappait dans sa pratique artistique. Le choc du 11 septembre marquera une évolution radicale de son travail. Profondément affecté par cet événement, il passe plusieurs semaines sans parvenir à peindre. A son retour au studio, ce sont de tout autres gestes qui apparaissent.
     
    Usant de surfaces façonnées avec des matériaux de récupération ou de métal pré-peint, souvent issu de carcasses de voitures - « non-art materials » comme il les appelle -, Ted Larsen façonne des objets muraux tridimensionnels en appliquant ces surfaces aux couleurs inimitables, nuancées par le temps, les accidents, les intempéries, sur des armatures de bois. Ces « Shaped Paintings », objets hybrides aux qualités sculpturales évidentes, questionnent les concepts de peintures et de sculptures, et en repoussent les frontières de distinction.
     
    Explorant les rapports qu’entretient l’œuvre à son espace de visibilité, Ted Larsen brouille les pistes en interrogeant la frontalité de l’accrochage mural traditionnellement réservé à la peinture. La dimension réduite de ces ¬œuvres est également une façon d’impliquer le spectateur, l’invitant à s’en rapprocher et à explorer la spatialité de ces pièces, de même que les titres donnés qui, oxymores, font se confronter des dualités et invitent à la réflexion.
    • TED LARSEN Now Then, 2021 Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardware 30 x 26 x 10 cm / 11 3/4 x 10 1/4 x 4 in.
      TED LARSEN
      Now Then, 2021
      Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardware
      30 x 26 x 10 cm / 11 3/4 x 10 1/4 x 4 in.
    • TED LARSEN Vanilla Fudge, 2021 Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardware 32 x 28 x 10 cm / 12 5/8 x 11 1/8 x 4 in.
      TED LARSEN
      Vanilla Fudge, 2021
      Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardware
      32 x 28 x 10 cm / 12 5/8 x 11 1/8 x 4 in.
    • TED LARSEN Healthy Tan, 2021 Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardware 23 x 26 x 6 cm / 9 1/8 x 10 1/4 x 2 3/8 in.
      TED LARSEN
      Healthy Tan, 2021
      Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardware
      23 x 26 x 6 cm / 9 1/8 x 10 1/4 x 2 3/8 in.
    • TED LARSEN Parallel Connection, 2019 Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardwarere 30 x 25 x 2 cm / 12 x 10 x 75 in.
      TED LARSEN
      Parallel Connection, 2019
      Acier, contreplaqué, silicone, caoutchouc, quincaillerie / Salvage Steel, Marine-grade Plywood, Silicone, Vulcanized Rubber, Hardwarere
      30 x 25 x 2 cm / 12 x 10 x 75 in.
  • ROBERT COURTRIGHT

  • Il y a longtemps que, dans un sens, les surfaces, les façades occupent Robert Courtright. Ses collages bien connus, avec leurs rangées de rectangles de papier - attachés mais pas complètement collés - ressemblent aux parois d'un bâtiment ou à des terrasses carrelées en position verticale. Il était normal qu'un jour - peut-être à cause d'un brin de nostalgie pour la race humaine - après qu'il eut découvert dans une boutique des copies de masques utilisés il y a longtemps par la commedia dell'arte, Courtright se lance dans la confection de masques.
     
    Courtright joue continuellement avec l'expressionnisme des expressions de ses visages. Il les altère grâce à une manipulation imaginative et ingénieuse. Quant aux traits, quand trois orifices plus ou moins ronds se trouvent assemblés en triangle, avec deux au-dessus, nous avons alors des yeux et une bouche. Courtright met bien ceci à profit : il y a des yeux minuscules, des bouches en O ou qui ressemblent à des voûtes de portes, des yeux en amande, une variété de nez et des sourcils pressés dans le papier en doubles arcs.
  • BRUNO ROMEDA

  • Bruno Romeda est un artiste complet car toute son œuvre commence toujours par un assemblage de brindilles, baguettes et bouts de bois, tout en testant la tension et l’équilibre de la forme. Fasciné par l’architecture italienne antique, Bruno Romeda s’attache aux formes élémentaires - cercle, carré, triangle. Il n’invente pas de forme, mais développe plutôt les infinies variations offertes par le vocabulaire de base de la géométrie ouvrant la voie à des constructions mentales, voire des architectures. C’est d’ailleurs une sculpture de Bruno Romeda qui récompense les lauréats du prix de l’Équerre d’Argent.
     
    Telles des lignes tracées à la main, ses sculptures et son mobilier sont coulés dans le bronze dans son atelier italien de Brescia.
     
    Les mêmes figures traitées en bronze se retrouvent dans les piétements, les soutènements sur lesquels reposent les sièges, chaises, tables ou sellettes. Les meubles de Romeda ont la perfection des formes d’une nature ayant vécu, comme fossilisée. La perfection technique, l’harmonie des proportions et le travail du bronze, résument l’œuvre de Bruno Romeda.
     
    Bruno Romeda est né en 1933 à Brescia (Italie). Mort en 2017, il vivait en France, à New York et à Brescia. Son œuvre a été exposée dans de nombreuses villes. Sa première exposition personnelle eut lieu à Bruxelles en 1962. Il exposa ensuite à Paris, New York, Barcelone, San Francisco, Monte Carlo, Baltimore, Berlin, Erbusco (Italie), Tokyo, ou encore à Venise. De nombreux musées possèdent des œuvres de l’artiste comme le Metropolitan Museum de New York, le Kasama Nichido Museum of Art au Japon, au Musée d’Art Contemporain de Nice ou encore au Robert College d’Istanbul. Ses œuvres ont également rejoint de grandes collections particulières internationales. 
     
    • BRUNO ROMEDA Carré, Circa 2008 Bois peint / Painted wood H 49 x L 46 cm / H 19 1/4 x W 18 1/8 in (16)
      BRUNO ROMEDA
      Carré, Circa 2008
      Bois peint / Painted wood
      H 49 x L 46 cm / H 19 1/4 x W 18 1/8 in
      (16)
    • BRUNO ROMEDA, Untitled (cerchio), circa 2000
      BRUNO ROMEDA, Untitled (cerchio), circa 2000
    • BRUNO ROMEDA Eclisse, 1991 Bronze 92 x 145 cm / 36 1/4 x 57 1/8 in (M39)
      BRUNO ROMEDA
      Eclisse, 1991
      Bronze
      92 x 145 cm / 36 1/4 x 57 1/8 in
      (M39)
       
    • BRUNO ROMEDA, Untitled (cerchio), 2013
      BRUNO ROMEDA, Untitled (cerchio), 2013
    • BRUNO ROMEDA, TABLE BRM24
      BRUNO ROMEDA, TABLE BRM24
    • BRUNO ROMEDA, Tabouret BRM35 – Stool BRM35
      BRUNO ROMEDA, Tabouret BRM35 – Stool BRM35
    • BRUNO ROMEDA, BRM21, 2015
      BRUNO ROMEDA, BRM21, 2015
  • PHILIPPE ANOTHONIOZ

  • Philippe Anthonioz perturbe la définition du designer et il brouille l’image du sculpteur. Les frontières qui divisent la sculpture et le mobilier, sont chez lui faites pour être transgressées. Meubles sculptés ? Sculptures meublantes ? Va et vient incessant de l’artiste entre les arts appliqués et les beaux-arts. 
     
    Philippe Anthonioz ne dessine pas ses meubles, il les façonne dans le plâtre, puis l’échelle se modifie et la matière transmute. La délicate maquette modelée dans la douceur du gypse devient l’arrogant fauteuil de bronze. La présence intense de ses meubles/sculptures dans l’espace éloigne les lieux communs du design tellement galvaudé. Jamais il ne gaspille son talent dans des oeuvres faciles, bavardes, insipides. Ses recherches traduisent ses vagabondages poétiques et romanesques réécrits par le bronze dense et solide. 
     
    Dans son œuvre il y a aussi l’intime. On y trouve le vent, la fraternité, la passion, des utopies… Des plâtres polis, des bois polychromes ou originels qui disent toute la richesse formelle et stylistique du travail de Philippe Anthonioz, son amour de la matière, de l’histoire et du geste. 
     
    Artiste et sculpteur français, Philippe Anthonioz vit et travaille à Paris. Philippe est né à Paris le 7 décembre 1953. Autodidacte, il commença sa carrière en travaillant avec Nadia Pasquer, Raymond Mason puis Diego Giacometti.
  • GARNIER & LINKER

  • C’est à la croisée de plusieurs chemins que se situe le travail de Guillaume Garnier et Florent Linker. Plutôt que de se définir de façon figée, ils préfèrent emprunter en toute liberté à différentes disciplines : le design, l’artisanat d’art et la sculpture. Leur travail a pour point de départ des matières et savoir-faire rares qu’ils réinterprètent de façon contemporaine dans une collection de luminaires, mobilier et objets. Ils s’inspirent autant des arts décoratifs que de la sculpture pour créer des objets aux formes pures qui révèlent la matière.

     

    De leurs années passées à l’École Camondo, Guillaume Garnier et Florent Linker repartent avec l’envie de travailler au plus près des savoir-faire. C’est ainsi qu’ils s’engagent dans un tour de France ponctué de visites d’ateliers, qui leur permet de découvrir une grande richesse de techniques. C’est en imaginant des réinterprétations que naît la première collection de luminaires Garnier & Linker, rapidement complétée par des pièces de mobilier et des objets.

     

    Le choix des matériaux travaillés comme le bronze, le plâtre ou le verre fondu à cire perdue, entraîne rapidement la création d’un atelier afin d’y façonner les modèles préliminaires, cires et moules pour aller le plus loin possible dans la mise au point des créations. Les agrandissements successifs de l’atelier permettent naturellement d’y intégrer la majeure partie de la production de luminaires et ainsi de toujours mieux contrôler la qualité d’exécution. Chaque modèle est imaginé et mis au point entre les deux espaces complémentaires que sont le studio de création situé à Paris et l’atelier installé en bordure de la forêt de Fontainebleau.

     

    La rencontre avec l’artisanat japonais, est aussi une étape clé qui ouvre sur le développement de croisements entre les savoir-faire français et japonais. Les collections continuent ainsi à s’écrire selon une ligne claire qui se trace au gré des rencontres et des collaborations.

  • ERIC SCHMITT

  • Eric Schmitt est certainement l’un des héritiers les plus créatifs de la tradition art déco. Il revendique d’être à la frontière de la sculpture, de l’architecture et du design. Son travail est la synthèse d’un présent aux formes paisibles, fondues, taillées ou soufflées dans des matières solides comme le bronze, doux comme l’albâtre, le marbre ou le verre de Bohême. Après avoir fait le tour des lignes et des angles droits, Eric Schmitt se consacre maintenant aux courbes et, tout en respectant les règles de la géométrie, son œuvre se rapproche davantage d’une nature symbolisée. C’est avec les meilleurs artisans qu’Eric Schmitt, après avoir créé les ébauches de ses œuvres dans son atelier, travaille après avoir mis en forme ses œuvres.
     
    Eric Schmitt est né en 1955 à Toulouse. Il vit et travaille près de Fontainebleau. Il se tourne tout d’abord vers la musique expérimentale, avant de créer des meubles-sculptures à La Plaine Saint Denis. Autodidacte, il expose ses premières créations en 1987 au VIA à Paris. Revisitant à sa façon la tradition française des Arts Décoratifs, ses pièces sont souvent réalisées sur mesure ou numérotées.
  • ERIC SCHMITT, Pliage

    ERIC SCHMITT

    Pliage
    Bronze patiné / Patinated bronze
    50 x 50 x 50 cm / 19,5 x 19,5 x 19,5 in.
  • CHIEKO KATSUMATA

  • Chieko Katsumata est l’une des plus grandes artistes céramistes japonaises qui fut tout d’abord reconnue à l’étranger puis fut « réintroduite » sur le marché japonais grâce à sa réputation mondiale. C’est l’une des caractéristiques de cette nouvelle tendance des céramistes japonais de ce 20ème siècle de tester  en premier leur talent sur les marchés étrangers. De plus, Katsumata choisit de construire son four à céramique à Kyoto, une ville à la fois riche de traditions et avant-gardiste, n’ayant pratiquement aucune connexion avec les autres artistes céramistes japonais.
     
    Katsumata est connue pour son attrait pour la flore, et ses œuvres s’inspirent souvent de formes végétales ou florales. L’artiste créé ses nuances électriques grâce à des lamelles d’argile colorées à l’aide de pigments et teintures métalliques, qu’elle applique à la brosse et à la gaze après avoir initialement passé son œuvre au feu. Après de multiples brulages, la profondeur des couleurs et de la patine métallique est ainsi amplifiée.
     
    Katsumata est née à Gotenba, Préfecture de Shizuoka en 1950. Elle vit et travaille à Kyoto et a exposé de nombreuses fois au Japon et à l’étranger, comme en France, en Hollande et aux USA.
  • BENOIR LEMERCIER

  • Comprendre l’œuvre de Benoit Lemercier ressemble à une recherche mathématique et spirituelle. Même quand on connaît l’artiste, le questionnement sur sa démarche est inévitable. On est devant l’infiniment petit en se demandant si ce n’est pas plutôt devant l’infiniment grand, le doute s’installe et pourtant c’est bien ce que Lemercier veut nous faire comprendre. Rendre visible ce qui échappe à nos sens. Mais l’œuvre de Benoit Lemercier c’est aussi la poésie qui, autour de ses Hypercubes et Supercordes, apparaît. Poésie de la courbe, poésie du vide qui transparait, poésie de l’ombre et de la lumière. On se prend à rêver de voler ainsi dans un monde à la fois métallique, blanc et structuré et qui serait infini !
     
    Benoit Lemercier est né à Angers en 1965. Très jeune, il fut attiré par le travail manuel en s’intéressant au dessin, à la gouache et à l’huile. Puis, il imagina des objets en trois dimensions (maquettes, représentation du système solaire, ascenseur électrique, radio à pile, etc.). Il pratiqua le collage, le sciage, la soudure, la couture, l’électricité, etc. et testa les réactions physiques de tous les matériaux. A 30 ans, il devint pleinement artiste en commençant par la peinture puis la sculpture. En 2000, il créa un mouvement artistique appelé «Le mathématisme». Ce manifeste a pour objectif de mettre en avant la prédominance des mathématiques dans le fonctionnement de l’univers. En 2004, pour réaliser lui-même ses sculptures en acier, il aménagea un atelier de métallerie dans le Gers.
  • BENOIT LEMERCIER, Supercordes, 2018

    BENOIT LEMERCIER

    Supercordes, 2018
    Acier peint
    Pièce unique
    H117 x 110 x 34 cm
    H46 x 43 1/4 x 13 3/8 in